A travers ce site, découvrez mes aventures pédestres et cyclistes ainsi que, pourquoi pas, quelques anecdotes. Une partie “blog” viendra bientôt compléter ces récits de voyage, dans un format plus libre et sur des sujets d’autant plus variés.
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La nuit a été étonnamment bonne près de notre petit kiosque. À tel point que la tente a séché, à l’inverse de nos vêtements trempés par la pluie d’hier. Nous sommes de bonne humeur, il ne nous reste que quelques kilomètres à descendre avant la fin de ce GR. Un petit déjeuner plus tard et nous voilà déjà sur la route, discutant avec entrain. Une petite heure et demie plus tard et nous retrouvons déjà la mer, sur la côte sud cette fois.
La nuit est un peu agitée, la tente est installée sur une bosse et je dois me contorsionner pour ne pas la sentir. Heureusement, la vue extraordinaire du Piton de la Fournaise vient compenser ce désagrément; nous en profitons avec un café bien chaud.
L’objectif du jour est de gravir le volcan, puis de retourner dormir un peu plus loin autour du cratère. L’ascension est longue mais aisée, si l’on oublie la cohorte de touristes et le ballet des hélicoptères qui survolent le cratère. La traversée du champ de lave est magnifique, le sol, lunaire (on dirait la croûte craquelée d’un gros brownie). En deux heures, nous sommes en haut.
La matinée est bien fraîche et même à l’abri de notre gîte, nous ressentons le froid des “hauts”. Il fait néanmoins un temps radieux, notre linge est propre et sec, nous sommes plein d’énergie pour reprendre la route. La traversée du village me frappe, j’ai l’impression d’être dans l’Aubrac. Petites maisonnette, odeur de feu de bois, pâturages givrés.
Nous progressons très vite, il y a peu de dénivelé aujourd’hui, mais nos sacs sont lourd car l’approvisionnement en eau est compliqué. Nous discutons gaiement en contemplant des paysages simples et charmants.
Finalement, la chance n’aura pas été de notre côté. Ce matin au réveil, nous sommes accueillis par des nuages, de la pluie, du vent, ceux-là même qui avaient ballotté notre pauvre petite tente toute la nuit durant. Point de levé de soleil donc, déception pour les innombrables marcheurs qui étaient venus l’admirer.
Nous plions rapidement nos bagages, beaucoup de choses sont mouillées, la tente a un peu pris l’eau. La redescente s’effectue est quatrième vitesse vers le gîte, où nous espérons pouvoir petit-déjeuner. On rencontre de nombreux touristes, enveloppés de couvertures de survie, qui ne semblaient guère préparés à affronter les conditions climatiques. Au gîte, on nous sert de grands café et chocolat chaud, assortis de tranchse de brioche ; enfin un peu de réconfort.
La nuit passée dans notre point de bivouac s’est révélée très agréable et nous nous réveillons en bonne forme avec William. Nous déjeunons avec nos amis et prenons le temps de faire du café. Il s’agit en effet aujourd’hui de ne pas finir l’étape trop tôt. Nous avons pour projet de gravir le piton des neiges et y arriver tôt signifierait subir un froid intense pour trop longtemps.