De bon matin, nous nous mettons en quête d’une bouteille de gaz que nous n’avons pas pu amener dans l’avion. Nous en achetons une (la mauvaise, nous l’apprendrons plus tard) ainsi que quelques provisions pour le midi.
Vers 8h, le départ officiel de cette aventure est donné. D’abord une longue traversée de Saint Denis, avant d’attaquer le véritable sentier. Dans cette immense ascension, nous ne sommes pas aidés par la météo. Il faut chaud, humide, et il pleut régulièrement. La vue est malheureusement souvent bouchée, mais nous nous régalons des plantes et oiseaux exotiques.
Un premier arrêt à la boulangerie du Brûlé est l’occasion de déguster nos premiers Macatias, petit pains fourrés locaux. De ce que l’on nous dit, cette première fois ne devrait pas être la dernière. La montée reprend de plus belle, ainsi que la pluie.
Quelques lacets serrés plus tard, une petite table abritée nous donne l’occasion de déguster des sandwichs de pain noir. C’est un peu fade mais nourrissant.
Plus nous avançons, plus la nature devient luxuriante et exotique. Au bout d’environ 6h d’effort, nous atteignons le gîte de la Roche Écrite. Une bande de joyeux lurons jouant du djembé nous y accueille et nous montons la tente dans un coin reculé. La douche est aussi froide que l’accueil est chaleureux. Autour d’une bière nous échangeons nos premiers doutes : avons nous pris des vêtements assez chaud ? L’hiver doux de la Réunion ne serait-il pas plus rude que prévu ? On se dit que s’il fait si froid, on ira se coucher plus tôt.
Nous prenons le dîner au gîte histoire de reprendre des forces. L’odeur du feu de bois et de la viande mijotée nous a donné envie. C’est évidemment un rougail que l’on nous sert, assorti de piment relevé. Demain le départ se fera probablement sous la pluie et nous avons prévu un rapide aller-retour vers le pic proche.